Espace Akhénaton :  Fondement, Axes Majeurs d’Activités et Perspectives

Espace Akhénaton :  Fondement, Axes Majeurs d’Activités et Perspectives

I. FONDEMENT

L’Espace Akhenaton est un centre culturel né à Kinshasa le 2 février 1988. Son initiateur, votre serviteur, voulait défier l’opinion courante, Intellectualiste, ayant coutume de considérer les masses populaires congolaises, voire africaines, comme incapables d’accéder à « la culture » en général et à « l’art » en particulier. En République Démocratique du Congo, cette opinion élitiste héritée de la Période coloniale a fait que jusqu’à la fin des année 1980, aucun centre culturel n’ait été implanté dans les quartiers populaires. Pour gouter à la culture et aux beaux-arts il fallait fréquenter des centres culturels des pays amis concentrés dans les quartiers des occidentaux auxquels viendront se joindre les hauts cadres et quelques riches autochtones. Les anciennes cités « belges », c’est-à-dire, les quartiers populaires, regorgeaient uniquement, des bars tonitruants à l’intention du « peuple heureux de chanter et danser », pour paraphraser une personnalité historique de ce pays.

Aucune perspective de développement intégral et intégré n’est envisageable dans ces conditions dichotomiques privant les populations du pouvoir catalyseur que seul l’art exerce sur les facultés créatrices en accoutumant l’homme et la femme à la quête libre, tolérante et permanente des valeurs culturelles du Beau, du Vrai et du Bien. Cette quête qui relève de la consommation intellectuelle de l’art plutôt que de la consommation économique des œuvres d’art, est loin d’être l’apanage de l’élite. L’homme du peuple en est bel et bien capable. Il suffit de l’initier à l’art selon une pédagogie adaptée.

C’est ce que nous avons retenu de notre expérience de réalisateur de l’émission télévisée « le coin des artistes » de 1970 à 1974, puis « culture et art » de 1974 à 1975. Dans nos réalisations, l’homme de la rue venait sporadiquement partager le plaisir d’admirer et de commenter en langue lingala les œuvres d’art exposées au studio. Notre conviction sur les capacités de consommation intellectuelle des œuvres d’art par les masses a été d’avantage confortées devant l’affluence populaire animée par notre Association internationale des critiques d’art section RDC à l’occasion du 1e Festival National de la culture et des arts (FNCA 76) tenu en 1976 à la cité de la foire internationale de Kinshasa (FIKIN). Les populations, à l’unanimité, souhaitaient voir le FNCA alterner régulièrement avec la FIKIN qui est une activité essentiellement économique.
En relation avec nos activités à l’institut des musées nationaux du Congo (IMNC), l’appuis de l’UNESCO sous l’égide du Représentent Résident Alpha Omar KONARE, nous a donné d’autre opportunités convaincantes en 1986. Cette année-là, accompagné du cameraman Barry Ben Laya VNU, nous avons animé des conférences sur la peinture congolaise moderne, en langues nationale, dans des villages et quartiers populaires des provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Katanga. Nous n’avons pas pu honorer les invitations qui fusaient de partout.
Sur le plan africain, nous avons noté l’intérêt populaire suscité par les expositions du FESTAC 77 dont nous avons dirigé la sous-commission « Art et pédagogie » à Lagos en 1977mais aussi en 1988, à Dakar et Kigali, par les expositions de la semaine culturelle congolais.
Tout ce qui précède a vidé, à nos yeux, l’alibi élitiste qui justifiait faussement, que l’animation des expositions dans des centres culturels des pays amis accueille toujours « les mêmes têtes » comme on aimait à le dire. Il nous sembla donc opportun voir impérieux, d’implanter en pleine cité, ;un centre culturel qui travaille en synergie avec les centres précités pour le partage démocratique de la culture de l’excellence.

II. AXES MAJEURS D’ACTIVITES

II.I. FORMATION

Dès son ouverture le 5 février 1989 l’Espace Akhenaton a donc privilégié la pratique systématique de L’EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS : la base et l’élite, les jeunes et les adultes, en pleine cité populaire. Il a recouru à l’organisation des séminaires-ateliers, en français et en langues nationales, sous le thème « DECODAGE ET APPRECIATION DES ŒUVRES D’ART », toutes disciplines confondues, l’accent étant mis, toutefois, sur l’art plastique à cause du fréquent hermétisme de son langage. Tous nos séminaires ont bénéficié du centre Wallonie-Bruxelles né en 1986. Leur tenue a suscité intérêt inattendu de la part des élites et des masses populaires. Ces derniers nous avaient particulièrement surpris lorsqu’elles exigèrent l’organisation de deux séances par mois au lieu d’une seule. L’initiation concerne les clés de lecture soutenue par notre collection permanente, la visite des ateliers d’artistes à l’Académie de Beaux-Arts et à la cité, la visite du Musée National Provisoire de Kinshasa et de la salle d’exposition de l’Académie des Beaux-Arts ; certaines séances se déroulent même au Centre Wallonie Bruxelles. Beaucoup de participants découvrent ainsi que les lieux et les choses qui leur semblaient être réservés aux blancs, aux élites et aux riches leur sont aussi accessibles. Qu’ils peuvent côtoyer les artistes, les ambassadeurs, des ministres, des professeurs et étudiants d’université. Et s’enclenchent le processus psychologique d’intégration sociale. Ainsi le professeur et artiste LEMA KUSA fut surpris de constater la fréquentation de son atelier par un voisin de 75 ans après plusieurs années d’indifférence. Le voisin, aujourd’hui décédé, lui justifia son changement d’attitude par sa formation au séminaire de l’Espace Akhenaton.
L’engouement et l’épanouissement manifestes tant spirituels qu’intellectuels opérés dans le chef des séminaristes ont conduit l’Espace Akhenaton à créer le 31 juillet 1993, le Cursus Académique des Médiateurs spécialisés génériquement dénommés « COMMUNICATEUR ARTISTIQUE » un titre protégé, soumis à une prestation de serment.
Il s’agit de l’ « INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE COMMUNICATION DES ARTS » ISTCA, en sigle. Cursus spécialisé dans la formation en communication et création artistiques pour le développement intégral et intègre. Ce cursus a comme cours fondamental l’initiation à la critique d’art. Compte tenu de leur responsabilité dans l’évolution mentale de la société, seuls les récipiendaires et cadres méritants seront regroupés dans un « congre des communicateurs artistiques » (COCA) ; ONG qui n’admettra ni des parjures, ni des imposteurs. Le cursus ISTCA est en cours d’exécution avec l’appui de L’UNESCO et du centre Wallonie-Bruxelles au profit de nos projets de lancement, à savoir, le « LABORATOIRE D’EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS », les sessions de formation sous le thème « COMMUNICATION ARTISTIQUE ET DEVELOPPEMENT INTEGRE », ainsi que l’ « ECOLE ALTERNATIVE D’ART ET ARTISANAT ». Mais l’exécution intégrale du cursus ISTCA, qui se voudrait un réseau à vocation africain, appelle l’intervention du partenariat multilatéral.

II .2. BANQUES DES DONNES ARTISTIQUES

Hormis le devoir de mémoire, l’exode et la disparition des artistes doublés de la nécessité de faire connaître nos artistes à l’école, et de servir l’intérêt des chercheurs et personnalités associées à la vie des arts ont conduit l’Espace Akhenaton en 1991 à proposer à ces partenaires le projet d’une BANQUE DES DONNEES ARTISTIQUES. Le centre Wallonie-Bruxelles a offert son partenariat. Débuté en 1994 par la collecte systématique des données, le projet est entré depuis l’an 2001 dans la phase de production informatique des monographies appelées « LE PLASTICIEN DU CONGO KINSHASA ». L’intérêt des artistes des pays de la région nous fait déjà penser à une version dénommée « LE PLASTICIEN AFRICAIN D’AUJOURD’HUI »
En plus de la circulation locale nos monographies sont en voie d’une large diffusion à la faveur de la synergie du réseau des sites internet de l’Espace Akhenaton et du centre Wallonie-Bruxelles.
Signalons que les monographies complètent nos études fondamentales sur l’histoire de l’art, la critique d’art et d’autres disciplines associées à l’art.

II.3. PROMOTION DE LA CREATION ALTERNATIVE

L’Espace Akhenaton, où se rencontrent artistes et critiques d’art, est un foyer de réflexion critique et un chantier de création allergique à l’enfermement dans des sentiers battus. Il collabore régulièrement à l’exposition « COUP DE CŒUR » du centre Wallonie-Bruxelles, comme il a contribué à l’exposition « KIN MOTO NA BRUXELLES » consacrée à la peinture populaire kinoise en mai- septembre 2003 par la ville de Bruxelles, le centre Wallonie-Bruxelles, ayant servi d’interface pour les partenaires congolais qui sont outre l’Espace Akhenaton, le centre Africain des Culture Populaires animé par le professeur IBONGO, et l’Association des peintres Populaires.
Notre centre a créé en 1994 deux concepts pour soutenir les artistes alternatifs, jeunes talents ou praticiens professionnels.
Le premier concept est « CARREFOUR INTERNATIONAL DE PEINTURE POPULAIRE » (CIPP) dont la première Edition s’est tenue en 1994 avec le concours de plusieurs hommes et partenaires dont le centre culturel Français, le centre Wallonie-Bruxelles, la fondation Hanns Seider, l’Hôtel Intercontinental (actuel Grand Hôtel) et d’autres centres culturels congolais qui ont vu le jour dans les années 1990. Les prochaines éditions s’appelleront « CARREFOUR D’ART POPULAIRE », elles inclueront d’autres disciplines.
Le deuxième concept, congénère du premier, est le créneau « EMERGENCE » (CREME). Il concerne les artistes autodidactes ou académiciens en rupture de ban voire de banc. Il s’agit également d’un projet soumis au partenariat multilatéral. Néanmoins la première Edition s’est tenue avec collaboration voulue exclusive par l’équipe de la Halle de la Gombe, de mars 2001 à novembre 2002. Quelques dysfonctionnements ont handicapé l’exécution intégrale du programme prévu. A présent « Emergence » a recouvré son statut initial ouvert au partenariat multilatéral.
Les deux concepts précités sont des rencontres à vocation interculturelle pouvant servir à la présélection pour les grandes biennales.
Enfin l’espace Akhenaton participe à la présélection des artistes pour la biennale du centre international des civilisations Bantu (CICIBA).

II.4. TROPHEE SCOLAIRE AFRICAIN DE DISSERTATION FRANCAISE

La première édition de ce « concours pour la culture de l’excellence » a réunis les élevés en 1996 autour des sujets de réflexion véhiculés par les œuvres d’art et le phénomène « art » lui-même. C’est donc un moment d’initiation aux valeurs humanistes tout en assurant la promotion de la langue française. Les élevés ont été gratifiés par des prix en livres et œuvres d’art offerts par l’Alliance Franco-congolaise, le centre Wallonie-Bruxelles, la Revue Kin-Magazine, les artistes et l’Espace Akhenaton.

III. PERSPECTIVES

De par son expérience, jeune mais sans doute édifiante, l’Espace Akhenaton se présente comme un maillon de la chaine des constructeurs de l’intégration de toutes les couches sociales des populations africaines. Le catalyseur fédérateur est l’art. la pratique de l’EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS garantit l’avènement d’un environnement critique à la faveur duquel les masses populaires, les élites et le marché international amèneront l’artiste à créer des œuvres de qualité.
Nous remercions le centre Wallonie-Bruxelles de nous avoir permis de participer à la Biennale de Dakar, notamment DAK’ART 96 et 98, qui ont assumé les préoccupations de l’Espace Akhenaton concernant l’éducation artistique pour tous.
Préoccupations que la hiérarchie de DAK’ART a coulées sous forme requise à l’intention de l’UNESCO. Puissent ces deux instances agréer aussi notre profonde gratitude.
Puissiez-vous, sans doute entrevoir le long de notre exposé, des opportunités de collaboration pour une meilleure mise de l’Espace Akhenaton au service des arts et de l’humanité. Nous sommes, en effet, conscients de nos limites et insuffisances.

Je vous remercie,
Fait à Kinshasa, le 19 Nomembre 2003

Célestin BADIBANGA ne MWINE
Critique d’Art et Conservateur
Président de l’Espace Akhenaton

I. FONDEMENTL’Espace Akhenaton est un centre culturel né à Kinshasa le 2 février 1988. Son initiateur, votre serviteur, voulait défier l’opinion courante, Intellectualiste, ayant coutume de considérer les masses populaires congolaises, voire africaines, comme incapables d’accéder à « la culture » en général et à « l’art » en particulier.En République Démocratique du Congo, cette opinion élitiste héritée de la Période coloniale a fait que jusqu’à la fin des année 1980, aucun centre culturel n’ait été implanté dans les quartiers populaires. Pour gouter à la culture et aux beaux-arts il fallait fréquenter des centres culturels des pays amis concentrés dans les quartiers des occidentaux auxquels viendront se joindre les hauts cadres et quelques riches autochtones. Les anciennes cités « belges », c’est-à-dire, les quartiers populaires, regorgeaient uniquement, des bars tonitruants à l’intention du « peuple heureux de chanter et danser », pour paraphraser une personnalité historique de ce pays.

Aucune perspective de développement intégral et intégré n’est envisageable dans ces conditions dichotomiques privant les populations du pouvoir catalyseur que seul l’art exerce sur les facultés créatrices en accoutumant l’homme et la femme à la quête libre, tolérante et permanente des valeurs culturelles du Beau, du Vrai et du Bien. Cette quête qui relève de la consommation intellectuelle de l’art plutôt que de la consommation économique des œuvres d’art, est loin d’être l’apanage de l’élite. L’homme du peuple en est bel et bien capable. Il suffit de l’initier à l’art selon une pédagogie adaptée.
C’est ce que nous avons retenu de notre expérience de réalisateur de l’émission télévisée « le coin des artistes » de 1970 à 1974, puis « culture et art » de 1974 à 1975. Dans nos réalisations, l’homme de la rue venait sporadiquement partager le plaisir d’admirer et de commenter en langue lingala les œuvres d’art exposées au studio. Notre conviction sur les capacités de consommation intellectuelle des œuvres d’art par les masses a été d’avantage confortées devant l’affluence populaire animée par notre Association internationale des critiques d’art section RDC à l’occasion du 1e Festival National de la culture et des arts (FNCA 76) tenu en 1976 à la cité de la foire internationale de Kinshasa (FIKIN). Les populations, à l’unanimité, souhaitaient voir le FNCA alterner régulièrement avec la FIKIN qui est une activité essentiellement économique.
En relation avec nos activités à l’institut des musées nationaux du Congo (IMNC), l’appuis de l’UNESCO sous l’égide du Représentent Résident Alpha Omar KONARE, nous a donné d’autre opportunités convaincantes en 1986. Cette année-là, accompagné du cameraman Barry Ben Laya VNU, nous avons animé des conférences sur la peinture congolaise moderne, en langues nationale, dans des villages et quartiers populaires des provinces du Bas-Congo, du Bandundu et du Katanga. Nous n’avons pas pu honorer les invitations qui fusaient de partout.
Sur le plan africain, nous avons noté l’intérêt populaire suscité par les expositions du FESTAC 77 dont nous avons dirigé la sous-commission « Art et pédagogie » à Lagos en 1977mais aussi en 1988, à Dakar et Kigali, par les expositions de la semaine culturelle congolais.
Tout ce qui précède a vidé, à nos yeux, l’alibi élitiste qui justifiait faussement, que l’animation des expositions dans des centres culturels des pays amis accueille toujours « les mêmes têtes » comme on aimait à le dire. Il nous sembla donc opportun voir impérieux, d’implanter en pleine cité, ;un centre culturel qui travaille en synergie avec les centres précités pour le partage démocratique de la culture de l’excellence.

II. AXES MAJEURS D’ACTIVITESII.I. FORMATION

Dès son ouverture le 5 février 1989 l’Espace Akhenaton a donc privilégié la pratique systématique de L’EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS : la base et l’élite, les jeunes et les adultes, en pleine cité populaire. Il a recouru à l’organisation des séminaires-ateliers, en français et en langues nationales, sous le thème « DECODAGE ET APPRECIATION DES ŒUVRES D’ART », toutes disciplines confondues, l’accent étant mis, toutefois, sur l’art plastique à cause du fréquent hermétisme de son langage. Tous nos séminaires ont bénéficié du centre Wallonie-Bruxelles né en 1986. Leur tenue a suscité intérêt inattendu de la part des élites et des masses populaires. Ces derniers nous avaient particulièrement surpris lorsqu’elles exigèrent l’organisation de deux séances par mois au lieu d’une seule. L’initiation concerne les clés de lecture soutenue par notre collection permanente, la visite des ateliers d’artistes à l’Académie de Beaux-Arts et à la cité, la visite du Musée National Provisoire de Kinshasa et de la salle d’exposition de l’Académie des Beaux-Arts ; certaines séances se déroulent même au Centre Wallonie Bruxelles. Beaucoup de participants découvrent ainsi que les lieux et les choses qui leur semblaient être réservés aux blancs, aux élites et aux riches leur sont aussi accessibles. Qu’ils peuvent côtoyer les artistes, les ambassadeurs, des ministres, des professeurs et étudiants d’université. Et s’enclenchent le processus psychologique d’intégration sociale. Ainsi le professeur et artiste LEMA KUSA fut surpris de constater la fréquentation de son atelier par un voisin de 75 ans après plusieurs années d’indifférence. Le voisin, aujourd’hui décédé, lui justifia son changement d’attitude par sa formation au séminaire de l’Espace Akhenaton.
L’engouement et l’épanouissement manifestes tant spirituels qu’intellectuels opérés dans le chef des séminaristes ont conduit l’Espace Akhenaton à créer le 31 juillet 1993, le Cursus Académique des Médiateurs spécialisés génériquement dénommés « COMMUNICATEUR ARTISTIQUE » un titre protégé, soumis à une prestation de serment.
Il s’agit de l’ « INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE COMMUNICATION DES ARTS » ISTCA, en sigle. Cursus spécialisé dans la formation en communication et création artistiques pour le développement intégral et intègre. Ce cursus a comme cours fondamental l’initiation à la critique d’art. Compte tenu de leur responsabilité dans l’évolution mentale de la société, seuls les récipiendaires et cadres méritants seront regroupés dans un « congre des communicateurs artistiques » (COCA) ; ONG qui n’admettra ni des parjures, ni des imposteurs. Le cursus ISTCA est en cours d’exécution avec l’appui de L’UNESCO et du centre Wallonie-Bruxelles au profit de nos projets de lancement, à savoir, le « LABORATOIRE D’EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS », les sessions de formation sous le thème « COMMUNICATION ARTISTIQUE ET DEVELOPPEMENT INTEGRE », ainsi que l’ « ECOLE ALTERNATIVE D’ART ET ARTISANAT ». Mais l’exécution intégrale du cursus ISTCA, qui se voudrait un réseau à vocation africain, appelle l’intervention du partenariat multilatéral.

II .2. BANQUES DES DONNES ARTISTIQUES

Hormis le devoir de mémoire, l’exode et la disparition des artistes doublés de la nécessité de faire connaitre nos artistes à l’école, et de servir l’intérêt des chercheurs et personnalités associées à la vie des arts ont conduit l’Espace Akhenaton en 1991 à proposer à ces partenaires le projet d’une BANQUE DES DONNEES ARTISTIQUES. Le centre Wallonie-Bruxelles a offert son partenariat. Débuté en 1994 par la collecte systématique des données, le projet est entré depuis l’an 2001 dans la phase de production informatique des monographies appelées « LE PLASTICIEN DU CONGO KINSHASA ». L’intérêt des artistes des pays de la région nous fait déjà penser à une version dénommée « LE PLASTICIEN AFRICAIN D’AUJOURD’HUI »
En plus de la circulation locale nos monographies sont en voie d’une large diffusion à la faveur de la synergie du réseau des sites internet de l’Espace Akhenaton et du centre Wallonie-Bruxelles.
Signalons que les monographies complètent nos études fondamentales sur l’histoire de l’art, la critique d’art et d’autres disciplines associées à l’art.

II.3. PROMOTION DE LA CREATION ALTERNATIVE

L’Espace Akhenaton, où se rencontrent artistes et critiques d’art, est un foyer de réflexion critique et un chantier de création allergique à l’enfermement dans des sentiers battus. Il collabore régulièrement à l’exposition « COUP DE CŒUR » du centre Wallonie-Bruxelles, comme il a contribué à l’exposition « KIN MOTO NA BRUXELLES » consacrée à la peinture populaire kinoise en mai- septembre 2003 par la ville de Bruxelles, le centre Wallonie-Bruxelles, ayant servi d’interface pour les partenaires congolais qui sont outre l’Espace Akhenaton, le centre Africain des Culture Populaires animé par le professeur IBONGO, et l’Association des peintres Populaires.
Notre centre a créé en 1994 deux concepts pour soutenir les artistes alternatifs, jeunes talents ou praticiens professionnels.
Le premier concept est « CARREFOUR INTERNATIONAL DE PEINTURE POPULAIRE » (CIPP) dont la première Edition s’est tenue en 1994 avec le concours de plusieurs hommes et partenaires dont le centre culturel Français, le centre Wallonie-Bruxelles, la fondation Hanns Seider, l’Hôtel Intercontinental (actuel Grand Hôtel) et d’autres centres culturels congolais qui ont vu le jour dans les années 1990. Les prochaines éditions s’appelleront « CARREFOUR D’ART POPULAIRE », elles inclueront d’autres disciplines.
Le deuxième concept, congénère du premier, est le créneau « EMERGENCE » (CREME). Il concerne les artistes autodidactes ou académiciens en rupture de ban voire de banc. Il s’agit également d’un projet soumis au partenariat multilatéral. Néanmoins la première Edition s’est tenue avec collaboration voulue exclusive par l’équipe de la Halle de la Gombe, de mars 2001 à novembre 2002. Quelques dysfonctionnements ont handicapé l’exécution intégrale du programme prévu. A présent « Emergence » a recouvré son statut initial ouvert au partenariat multilatéral.
Les deux concepts précités sont des rencontres à vocation interculturelle pouvant servir à la présélection pour les grandes biennales.
Enfin l’espace Akhenaton participe à la présélection des artistes pour la biennale du centre international des civilisations Bantu (CICIBA).

II.4. TROPHEE SCOLAIRE AFRICAIN DE DISSERTATION FRANCAISE

La première édition de ce « concours pour la culture de l’excellence » a réunis les élevés en 1996 autour des sujets de réflexion véhiculés par les œuvres d’art et le phénomène « art » lui-même. C’est donc un moment d’initiation aux valeurs humanistes tout en assurant la promotion de la langue française. Les élevés ont été gratifiés par des prix en livres et œuvres d’art offerts par l’Alliance Franco-congolaise, le centre Wallonie-Bruxelles, la Revue Kin-Magazine, les artistes et l’Espace Akhenaton.

III. PERSPECTIVES

De par son expérience, jeune mais sans doute édifiante, l’Espace Akhenaton se présente comme un maillon de la chaine des constructeurs de l’intégration de toutes les couches sociales des populations africaines. Le catalyseur fédérateur est l’art. la pratique de l’EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS garantit l’avènement d’un environnement critique à la faveur duquel les masses populaires, les élites et le marché international amèneront l’artiste à créer des œuvres de qualité.
Nous remercions le centre Wallonie-Bruxelles de nous avoir permis de participer à la Biennale de Dakar, notamment DAK’ART 96 et 98, qui ont assumé les préoccupations de l’Espace Akhenaton concernant l’éducation artistique pour tous.
Préoccupations que la hiérarchie de DAK’ART a coulées sous forme requise à l’intention de l’UNESCO. Puissent ces deux instances agréer aussi notre profonde gratitude.
Puissiez-vous, sans doute entrevoir le long de notre exposé, des opportunités de collaboration pour une meilleure mise de l’Espace Akhenaton au service des arts et de l’humanité. Nous sommes, en effet, conscients de nos limites et insuffisances.

Je vous remercie,
Fait à Kinshasa, le 19 Nomembre 2003
Critique d’Art et Conservateur
Président de l’Espace Akhénaton