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ALAIN MPADI/ Critique d’art
Mr BADIBANGA j’aimais l’appeler affectueusement papa parce qu’il m’avait pris comme son enfant. J’ai connu papa Célestin BADIBANGA ne MWINE à travers le mouvement de librisme. Lorsque le librisme a commencé cela avait sérieusement secoué le monde artistique, et nous étions étudiants à l’académie des Beaux-Arts. Moi étant ministre de l’enseignement du gouvernement des étudiants, j’ai demandé alors à notre DG de l’ABA, à l’époque le DG SHONGO, si l’académie des Beaux-Arts pouvait s’y intéresser et nous aider à comprendre c’est que c’était le librisme. C’est ainsi que le DG organisera une conférence sur le librisme avec l’Espace Akhenaton. C’est à cette occasion là que j’ai connu papa Célestin BADIBANGA, encadreur des libristes dans son centre culturel Espace Akhénaton.
Ma rencontre avec le vieux est allée au-delà de toute attente. Il m’a beaucoup inspiré et si je suis critique d’art aujourd’hui c’est parce que j’ai été influencé par lui. Après mes études à l’Académie des Beaux-Arts, je suis allé apprendre ce métier à ses pieds au centre culturel Espace Akhenaton. Et à l’époque il n’y avait pas de cours de critique d’art à l’Académie des Beaux-Arts. Etre critique d’art était destiné à un public cible qui s’était apprivoisé de ce métier. Et avec l’ouverture d’esprit et l’esprit révolutionnaire de papa BADIBANGA que j’ai reçu à ces pieds, Je suis revenu à l’Académie des Beaux-Arts pour briser ce mythe et encourager un grand nombre à embrasser la filière.
J’ai été contesté par les critiques d’art de l’AICA qui pour eux, pour être critique d’art il fallait faire partie de ce cercle. Mais le soutien que j’ai reçu dans mon aventure était celui de papa BADIBANGA. C’est le seul qui m’encourageait à percer dans ce domaine. Papa BADIBANGA représente beaucoup pour moi. J’aime parler de lui en illustrant ce qu’il est de cette façon : « Pour moi BADIBANGA représente une case. Cette case représente le savoir. Et donc il est l’incarnation du savoir.
Pourquoi cette illustration ? La case renvoi à nos ancêtres qui n’avaient pas étudié mais ils sont à la base de tout ce que nous voyons aujourd’hui. Ils incarnent et hébergeaient donc le savoir, les mérites et l’idéal. Et en approchant papa Badibanga Ne-mwine j’ai trouvé en cette personne au-delà de l’enseignement, au-delà de la pédagogie, j’ai trouvé en lui l’incarnation de la sagesse authentique qui s’est déployée, qui jaillissait en lui. Raison pour laquelle un étudiant de l’Académie des Beaux-Arts et prêtre séminariste que j’étais a trouvé son chemin.
Il m’encourageait dans tout ce que je faisais quel que soit l’état de sa santé ou empêchement, il me trouvait toujours du temps. L’image frappante que je retiens de lui, c’est quand j’ai organisé les 10 ans du librisme à l’alliance Franco congolaise. Papa Badibanga Ne-mwine était malade, il n’avait plus de force mais il s’était décidé de se rendre sur le lieu, assister à la cérémonie du vernissage et animer des colloques avec d’autres intervenants.
C’est-à-dire que pour moi papa Badibanga Ne-mwine est une case qui incarne le savoir, son savoir il ne la pas gardée pour lui-même mais la partagée à tout le monde. Il encourageait les jeunes, croyait au faible commencement et propulsait les faibles. J’ai lu tous ses écrits, parce que tout ce qu’il représente me passionne. Papa Célestin Badibanga Ne-mwine était un critique, un critique d’art dévoué. Il incarnait la critique d’art. Je le défini par la force et la détermination. Il a été déterminé à réaliser l’idéal de sa vie et il y a mis de la force et de la détermination ce qui a fait que il n’a pas laissé les limites l’emporter ni les obstacles. Pour moi papa Badibanga Ne-mwine c’est la force, la détermination dans l’idéal.